En cas de décès d’une personne qui emploie une aide à domicile, se pose la question du paiement des derniers salaires et du reçu pour solde de tout compte de l’employé(e)… et de la réduction d’impôt qui s’ensuit : à qui bénéficie-t-elle ?
Crédit d’impôt aide à domicile : pour qui en cas de décès ?
Par principe, le décès de l’employeur met automatiquement fin au contrat de travail. Sont donc dus au salarié son dernier salaire, les indemnités de préavis et de licenciement auxquelles le salarié peut prétendre compte-tenu de son ancienneté, ainsi que l’indemnité de congés payés.
Les montants dus au salarié sont payés au nom de l’employeur décédé par la succession ou par les héritiers (ou les légataires) qui l’ont acceptée en proportion de leur part de succession. Ceux-ci paient également à l’Urssaf, et à due proportion le cas échéant, les cotisations afférentes à l’emploi, au nom de l’employeur décédé. L’Urssaf émet alors une attestation fiscale au nom du défunt.
Pour le calcul et le bénéfice du crédit d’impôt, il faut appliquer les règles suivantes.
Dès lors que le dernier salaire et l’indemnité de congés payés (même payés après le décès) se rapportent à l’activité exercée avant le décès de l’employeur, ils sont pris en compte pour le calcul du crédit d’impôt qui viendra imputer l’impôt sur le revenu dû au nom du défunt (pour la période du 1er janvier à la date du décès).
Ces frais ne donneront donc pas lieu à une réduction d’impôt pour les héritiers, mais seront intégrés à la succession.
Source : Réponse ministérielle Pires Beaune, Assemblée Nationale, du 25 juin 2019, n°63
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